Philippe Caron Lefebvre
Syzygy
25 mai au 29 juin 2019
La Galerie Nicolas Robert est heureuse de présenter Syzygy, la troisième exposition de Philippe Caron Lefebvre en ses murs. Syzygy s’inscrit comme une fiction proposant des œuvres spéculatives en relation à des histoires alternatives de l’objet. Dans une perspective où la réalité peut permettre la création d’œuvres tridimensionnelle, l’imagination peut, elle, mettre un contexte différé des représentations perçues. Grandement influencées par la science-fiction, les céramiques présentées dans l’exposition sont conçues de manière à évoquer des transformations, des détournements, des textures, des chimères et autres architectures singulières. De plus, ce travail sur faïence est une recherche sur l’informe, faisant référence aux éléments naturels de la faune et la flore, ainsi qu’aux éléments qui compose le cosmos. Cet intérêt provient d’une fascination pour la morphologie des espèces naturelles et la science des astres. Ayant ces références en tête, les œuvres sont façonnées de manière empirique, se laissant guider par la manière dont se comporte l’argile. Voilà comment l’artiste s’efforce d’offrir une expérience, où l’objet-sculpture, cette matérialité altérée, permet de véhiculer l’idée du possible.
Disposées dans l’espace, les sculptures de faïence se manifestent par leur esthétique insolite et par leur présentation sur des socles composés de caisses de plastique. Ce contraste frappant entre, d’un côté, une matière naturelle façonner par la main et le feu et de l’autre, une matière synthétique fabriquée par la machine industrielle permet d’accentuer l’émancipation de la nature propre du médium céramique, oscillant entre son autonomie et la précarité de son statut. Il n’est pas anodin de remarquer que depuis quelques années, on peut observer un intérêt marqué pour la céramique. En effet, après avoir été longtemps associée à l’artisanat, celle-ci se taille de plus en plus une place en art contemporain. Ce retour est une occasion d’expérimenter avec le médium et d’en questionner son essence. Suite à son origine datant de milliers d’années, comment l’argile trouve-t-elle sa place dans notre culture actuelle?