Frances Adair McKenzie, Alexia Laferté Coutu, Jérôme Nadeau
Coup de Chaleur
Du 13 septembre au 2 novembre 2024
La Galerie Nicolas Robert est heureuse de présenter Coup de Chaleur, une exposition de Frances Adair McKenzie, Alexia Laferté Coutu et Jérôme Nadeau.
Coup de chaleur est née d'une série de conversations qui ont mis en lumière les intersections conceptuelles encadrant les recherches récentes de Frances Adair McKenzie, Alexia Laferté Coutu et Jérôme Nadeau. Les pratiques des trois artistes, bien que distinctes, communiquent ici en abordant les thèmes du transfert et de la transformation. Leurs oeuvres naissent d’un processus de reconfiguration continue, où chaque élément devient à la fois empreinte et mutation, surface et profondeur. Leurs approches sont des archéologies du présent, une fouille du visible qui ne cherche pas à exhumer un passé figé, mais à exposer les strates d’une temporalité en mouvement. Le passé infiltre ici le présent, se recomposant sans cesse dans le flux des interactions matérielles et symboliques.
L'exposition explore à travers des approches divergentes comment des corps, qu’ils soient humains, architecturaux ou technologiques se réinventent et se répondent. L'entrelacement des oeuvres dans l'espace crée ainsi un jeu subtil de correspondances et de décalages. Les processus de production des trois artistes brouillent les lignes entre l’organique et le mécanique, le corporel et l’abstrait, entraînant le spectateur dans une lecture incertaine, mais fertile. Les œuvres s’apparentent à des corps étrangers, en perpétuelle négociation avec leur propre matérialité et leur propre récit. Elles incarnent des états de devenir, des lieux de passage où la forme et le contenu sont constamment en reformulation.
Plutôt que de proposer un discours linéaire ou univoque, les artistes engagent les vestiges du regard, une excavation des strates de sens qui composent notre rapport au monde. La malléabilité des matériaux et des technologies devient alors un instrument de révélation pour saisir les tensions du temps et des traces. Les œuvres deviennent des fragments qui réapparaissent comme des spectres qui ne se contentent pas d'être vues; elles exigent d'être dépliées, lues comme autant de signes d’une réalité en mutation perpétuelle.